Philippe Bouvard, né le 6 décembre 1929 à Coulommiers (Seine et Marne), est un journaliste français, humoriste, autodidacte et présentateur de radio et de télévision, également écrivain, auteur de théâtre et dialoguiste au cinéma. Il est le premier animateur, de 1977 à 2014, de l'émission radiophonique Les Grosses Têtes sur RTL. Philippe Pierre Louis Bouvard est né le 6 décembre 1929 à Coulommiers en Seine-et-Marne. Il est le fils unique de Marcel Bouvard (Coulommiers, 1907 - Casablanca, 1972), primeuriste au Maroc puis directeur de sociétés en France, qui abandonne son épouse le jour de son accouchement après lui avoir volé ses bijoux et économies, et d'une mère juive d'origine alsacienne, Andrée Gensburger (Paris 1904-1984), opticienne de métier. Le 3 mars 1939 à Paris (9e arrondissement), sa mère se remarie avec Jules Luzzato, tailleur pour homme, petit-fils de rabbin, d'origine italienne par son père et lorraine par sa mère, qui devient son père adoptif. Au printemps 1942, Jules Luzzato résistant de la première heure, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé pour avoir livré des costumes civils aux déserteurs allemands. Sa femme sollicite l'un de ses proches, l'influent recteur de la Grande Mosquée de Paris, Si Kaddour Benghabrit, qui impressionne fortement le jeune Philippe Bouvard par sa culture, son œcuménisme, son élégance exotique, sa courtoisie et sa bonté quand sa mère et lui prennent régulièrement le thé à la menthe à la Grande Mosquée. Le recteur parvient à faire libérer Jules Luzzato quinze jours plus tard. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Philippe se cache avec sa mère et échappe aux arrestations en déménageant une dizaine de fois entre La Baule, Limoges, le Loiret, le Midi..., mais la famille Luzzato est envoyée en déportation où ses grands-parents adoptifs sont assassinés à Auschwitz. Durant ces quatre années, Philippe souffre d'avoir à se cacher en déménageant sans arrêt, d'être témoin de «scènes terribles», des «coups de botte» et de la déportation fatale de sa famille. Il est successivement élève à Paris aux lycées Rollin (aujourd'hui Jacques-Decour), Chaptal, Condorcet, Carnot, Janson-de-Sailly et Claude-Bernard, étant renvoyé de certains par manque d'assiduité ou indiscipline. Sa vocation d'écrivain naît alors qu'âgé de huit ans il passe des vacances avec sa mère et son beau-père sur la Côte d'Azur. Sur la Croisette, à Cannes, il aperçoit un jour Jean Cocteau, conduit en limousine par un chauffeur de couleur en livrée, et croit que l'écriture apporte la fortune. Le 24 janvier 1944, il lance son premier journal de lycée, Schola 44, dans lequel il publie des éditoriaux et des nouvelles. Après avoir échoué trois fois au baccalauréat et muni de son seul certificat d'études primaires, il entre au centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris en 1948, dont il est renvoyé après quelques mois avec l'appréciation «n'est pas doué pour le journalisme mais réussira dans les professions commerciales», la direction s'étant aperçue qu'il se fait rémunérer par ses camarades pour rédiger des devoirs à leur place. Pendant son service militaire en Allemagne, il est rédacteur en chef d'une revue de régiment, le Kléber Digest. ... Source: Article "Philippe Bouvard" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.