Louis Ferdinand Destouches, dit Louis-Ferdinand Céline, né le 27 mai 1894 à Courbevoie et mort le 1er juillet 1961 à Meudon, connu sous son nom de plume généralement abrégé en Céline, est un écrivain, médecin et collaborateur français. Il est notamment célèbre pour Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 et récompensé par le prix Renaudot la même année. Considéré, à l'instar de Faulkner et de Joyce, comme l'un des plus grands novateurs de la littérature du XXe siècle, «d'une stature exceptionnelle, au rôle décisif dans l'histoire du roman moderne» estime George Steiner, Céline introduit un style elliptique personnel et très travaillé, qui emprunte à l'argot et tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé. À propos de son style, Julien Gracq dira: «Ce qui m'intéresse chez lui, c'est surtout l'usage très judicieux, efficace qu'il fait de cette langue entièrement artificielle — entièrement littéraire — qu'il a tirée de la langue parlée.» Céline est aussi connu pour son antisémitisme et sa collaboration active avec l'occupant nazi: Il publie des pamphlets virulents dès 1937 (année de la parution de Bagatelles pour un massacre) et, sous l'Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, écrit des lettres de dénonciation. Il est alors proche des milieux collaborationnistes et du service de sécurité nazi. Il rejoint en 1944 le gouvernement en exil du Régime de Vichy à Sigmaringen, épisode de sa vie qui lui inspire le roman D'un château l'autre, paru en 1957. Louis Ferdinand Destouches naît à Courbevoie, au 11, rampe du Pont-de-Neuilly (aujourd'hui chaussée du Président-Paul-Doumer). Il est le fils unique de Ferdinand Destouches (Le Havre 1865 - Paris 1932), issu, du côté paternel, d'une famille de petits commerçants et d'enseignants d'origine normande installés au Havre, et de Marguerite Guillou (Paris 1868 - Paris 1945), descendante d'une famille d'artisans et de petits commerçants d'origine bretonne, installée en région parisienne. Il est baptisé le 28 mai 1894 avant d'être confié à une nourrice. Son père est employé d'assurances et «correspondancier», selon les propres mots de l'écrivain, et a des prétentions nobiliaires (parenté revendiquée plus tard par son fils avec le chevalier Destouches, immortalisé par Jules Barbey d'Aurevilly), et sa mère est commerçante en dentelles, exploitant une petite boutique de mode du passage Choiseul à Paris. Ses parents déménagent en 1897 et s'installent à Paris, d'abord rue de Babylone puis, un an plus tard, rue Ganneron, et enfin, durant l'été 1899, passage Choiseul, dans le quartier de l'Opéra, où Céline passe toute son enfance dans ce qu'il appelle sa «cloche à gaz», allusion à l'éclairage de la galerie par une multitude de becs à gaz au début du xxe siècle. En 1900, il entre à l'école communale du square Louvois. Après cinq ans, il intègre une école catholique durant une année avant de revenir à un enseignement public. Il reçoit une instruction assez sommaire, malgré deux séjours linguistiques en Allemagne d'abord, à Diepholz pendant un an puis à Karlsruhe, puis en Angleterre. Il occupe de petits emplois durant son adolescence, notamment dans des bijouteries, et s'engage pour trois ans dans l'armée française le 28 septembre 1912, à 18 ans, par devancement d'appel. ... Source: Article "Louis-Ferdinand Céline" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.