Un tueur à la hache au royaume de l’automobile ! L’homme a sévi quatre fois à Montbéliard, Sochaux, ou Belfort ; fendant le crâne de ses victimes comme d’autres coupent du bois. Quand Max, son seul rescapé, l’a décrit, il a raconté qu’il avait « vu le diable ! ». Un diable qui lui a sauté dessus sans prévenir le 3 mars 1999, et qui, posant son doigt sur sa bouche, lui a, d’un « chut ! » intimé l’ordre de se taire, tandis qu’il lui portait un coup de hache. L’affaire, qui se présentait au départ, comme une brutale bagarre de rue, aurait pu en rester là. Mais la police a très vite senti que cette agression en cachait d’autres. Et de fait, ce crime « manqué » a permis d’en élucider trois autres : l’assassinat d’Anna Rati, une femme de 82 ans, en 1995. L’assassinat de Mohammed Sellami, un cafetier de Sochaux, en 98, et celui en 99, d’Abdelkhader Chamrouki, un retraité de Peugeot, tué et démembré à coups de hache. Mais l’agression de Max a surtout permis d’arrêter un homme, dont la passion du jeu et des femmes ne connaissait plus de limites. Un tueur en série, qui aimait le papier essuie-tout à motifs et dont les mensonges n’ont pas résisté à l’examen de son placard à provisions. Une affaire sur fond de poker, de PMU et de michetonneuses, dans les bistrots ouvriers à la grande époque de l’automobile. Un dossier gigogne qui a passé plus de vingt ans dans les cabinets d’instruction.